La réflexologie apparaît dans des cultures très diverses à travers l’histoire. Par conséquent il existe nombreuses variations de cette pratique.
ÉGYPTE
Dans la tradition égyptienne, les connaissances et activités des défunts étaient gravées sur leurs tombeaux. Sur le sarcophage d’Ankhmahor (médecin autour du 22ème siècle av J.C.), on retrouve des pictogrammes de massages au niveau des mains et des pieds.
CHINE
On trouve des traces de la réflexologie à travers l’histoire chinoise. Le Huangdi Nei Jing, ou Classique Interne de l’Empereur Jaune, est le texte le plus ancien exposant l’énergétique chinoise (28ème siècle av J.C.). Il pose les bases de l’acupuncture et on y retrouve également des allusions à la réflexologie. Beaucoup de livres et pratiques furent interdites sous la dynastie de l’Empereur Shi Huangdi Qin (221-206 av J.C.), ce qui explique que la réflexologie ait été oubliée.
HINDOUISME et BOUDDHISME
Dans ces deux traditions intimement liées, on retrouve des dessins de pieds avec des symboles représentés sur la plante. Ces symboles ont chacun une signification particulière et sont placés de manière très logique sur la plante des pieds. Par exemple, on retrouve le symbole de la fertilité au niveau du talon, la zone réflexe du bassin (siège de l’appareil génital).
AMÉRIQUE
Plusieurs peuples amérindiens sont connus pour avoir utilisé une forme de réflexologie dans leurs processus de guérison. A ce jour, cette forme de soin est transmise de génération en génération et fait partie de cérémonies sacrées dans ces peuples.
Développement de la réflexologie en Occident
Le travail de certains neurologues à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème a posé les bases de la réflexologie telle qu’on la connaît aujourd’hui. On peut notamment souligner les travaux de :
Sir Henry Head, neurologue anglais qui contribua à l’avancement des connaissances du système nerveux . Il démontra la relation entre les segments de peau et les organes internes, allant jusqu’à sectionner ses propres nerfs pour déterminer quelle zone était desservie par ceux-ci et examiner le processus de guérison. Ses recherches aboutirent à la dénomination des « Zones de Head », qui cartographient les régions de la peau selon l’organe qui les affecte.
Dr. Alfons Cornelius, médecin allemand qui fut peut-être le premier médecin du monde occidental à masser des zones réflexes pour traiter ses patients. Il paraîtrait qu’en 1893 Cornelius souffrait d’une infection et recevait des massages au spa pendant sa convalescence. Il remarqua qu’en se faisant masser certaines zones, sa douleur diminuait et sa guérison s’accélérait. Cette découverte le poussa à approfondir le sujet et développer sa théorie de manière scientifique.
Les médecins cités ci-dessus représentent deux exemples permettant de retracer le développement des connaissances neurologiques occidentales, mais on pourrait en citer bien d’autres (Sir James Mackenzie, Dr. William Fitzgerald, etc.)
Dans les années 1930, le développement de ces connaissances aboutira à l’élaboration de la réflexologie telle qu’on la connaît aujourd’hui par Eunice Ingham. Cette infirmière et physiothérapeute américaine fut la première à séparer le travail au niveau des pieds du reste des zones réflexes connues. Sa contribution au développement de cette pratique est telle qu’aujourd’hui on dénomme « Méthode Ingham » la réflexologie plantaire occidentale, c’est-à-dire non-basée sur l’énergétique chinoise.